Prévisions boursières multifactorielles : mise à jour
Dr. Ivan Petzev
Marchés financiers
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Il y a un peu plus de quatre mois, nous vous avons parlé de notre modèle multi-facteurs pays/régions actions et de ses prévisions pour les marchés boursiers. Pour rappel, ce modèle classe les pays et les régions par ordre de priorité en se basant sur une méthode factorielle.
Il y a un peu plus de quatre mois, nous vous avons parlé de notre modèle multi-facteurs pays/régions actions et de ses prévisions pour les marchés boursiers. Pour rappel, ce modèle classe les pays et les régions par ordre de priorité en se basant sur une méthode factorielle.
Les marchés sont évalués sur la base de critères tels que le momentum des prix, la valorisation, la croissance des bénéfices et la qualité. La somme de ces évaluations détermine le classement. Le modèle permet ainsi de prévoir la performance relative attendue des marchés au cours des 12 prochains mois.
Depuis le début de l'année, il s'est passé beaucoup de choses sur les marchés financiers. La crise du coronavirus a secoué les marchés. Bien sûr, un modèle basé sur des facteurs ne peut pas prédire un tel événement. Néanmoins, la nouvelle situation nécessite de reconsidérer les prévisions du modèle avec des données plus récentes. Il vaut la peine de comparer les prévisions actuelles avec les résultats obtenus avant l'apparition de la pandémie Corona.
Le tableau suivant présente les résultats de nos modèles à la fin décembre 2019 :
Les nouveaux résultats du modèle sont les suivants :
Quatre mois après notre premier modèle de prévision, l'image est qualitativement similaire en ce qui concerne l'attractivité du marché. La Suisse et les pays émergents sont en tête. La Suisse obtient de très bons résultats pour tous les facteurs, à l'exception du facteur évaluation. Par ailleurs, les pays émergents semblent intéressants pour deux raisons. D'une part, les analystes estiment que les entreprises des pays émergents sortiront de la crise actuelle avec des pertes de bénéfices relativement faibles (rang de croissance des bénéfices = 1). D'autre part, les pays émergents sont actuellement évalués de manière très attractive (évaluation rang = 2). Cela explique pourquoi ils restent attractifs selon le modèle. En revanche, l'Europe ne semble toujours pas attractive. Avec un momentum de prix et de bénéfices faible et une qualité de bénéfices relativement mauvaise, l'Europe continentale se retrouve désormais en dernière position.
Même après la correction, notre modèle d'évaluation aboutit à des prévisions qualitativement similaires. Outre la Suisse, les pays émergents représentent des opportunités de placement intéressantes par rapport à d'autres marchés.
C'est ici qu'il faut placer la remarque obligatoire de l'emballage financier "All models are wrong ; but some models are useful" du statisticien George Box. Comme tous les modèles - qui simplifient la complexité du monde -, notre modèle factoriel comporte une erreur d'estimation significative. Une éventuelle performance du modèle n'est obtenue que sur le long terme.
Seul l'avenir montrera donc quels marchés feront partie des gagnants et quels marchés feront partie des perdants. Nous vous tiendrons au courant.